Comment mesure-t-on l’efficacité d’un produit ?
« 95% des femmes constatent que le teint est plus éclatant et 77% d’entre elles constatent que la peau est plus ferme. » C'est ce que l'on peut lire à propos de la Crème onctueuse anti-âge de Body Nature. Mais d’où viennent ces chiffres ? Qu’est-ce qui nous permet de les affirmer ? Dans quelles conditions sont réalisés les différents tests ? Le laboratoire R&D de Body Nature a répondu à toutes ces questions pour mieux vous éclairer !
Publié le 6 février 2023
Comment développe-t-on un produit, au départ ?
Le top départ d’un projet est lancé lors de la réception du brief au sein du Laboratoire R&D, envoyé par les Chefs de produits. Ce brief contient le nom du produit, le prix, la galénique (crème, gel, huile…), la couleur souhaitée, le parfum, les revendications, et la cible. Plusieurs essais sont ensuite réalisés. Soit nous partons d'une formule déjà existante que nous modifions, soit nous faisons place à la créativité pour en créer une de A à Z.
Nous réalisons donc plusieurs essais, dont le meilleur, et le plus stable, est proposé aux chefs de produits, c'est ce que nous appelons dans le jargon une "soumission".
Quels sont les différents tests auxquels les formules sont soumises ?
Il existe différentes phases de test, à commencer par le test de stabilité. Ce test permet de contrôler le vieillissement de la formule dans le temps, à différentes températures : température ambiante, 4°C, 40°C et 50°C. Deux paramètres y sont étudiés : organoleptiques (aspect, couleur et odeur) et physico-chimiques (pH, viscosité et densité). Il s’agit d’un test de vieillissement accéléré, cette méthode permet de simuler deux ans et demi de vie normale d'un produit !
Quand cette étape est validée, nous vérifions que la formule résiste aux bactéries et levures en challengeant le système conservateur. C'est ce que nous appelons le « challenge test ». Nous nous assurons que le produit va résister aux germes de la salle de bain, de l'humidité, ou encore aux bactéries que nous avons sur les mains…
Un autre test s'ajoute pour la détergence, « le point éclair », il permet de vérifier l'inflammabilité du produit.
En cosmétique, nous devons aussi nous assurer de la tolérance du produit sur la peau. Pendant 24h, nous allons appliquer une quantité de produit sur le dos d’un volontaire avec un patch, ensuite nous allons observer les réactions cutanées. En fonction des produits, nous réalisons aussi des tests oculaires pour les démaquillants par exemple, des tests gynécologiques pour les gels intimes comme Bio intime, dermatologiques pour les crèmes ou encore odontologique pour les dentifrices, et ce, toujours en lien avec un professionnel de santé associé.
Ensuite, nous réalisons des tests d’efficacité sur les produits. Par exemple, pour mettre à l'épreuve un produit anti-âge, nous allons demander à un panel de tester le produit pendant 28 jours. Un dermatologue va ainsi mesurer la largeur et la longueur des rides avant et après le test du produit pour mesurer son efficacité. Ces tests se déroulent à l’extérieur de l’entreprise, via un prestataire.
En détergence, nous achetons des tissus tâchés, avec différents types de tâches, où l’on ira appliquer le produit fini afin de vérifier son efficacité. Pour un produit vaisselle, il s'agira de mesurer le nombre d'assiettes que l'on peut nettoyer avec une quantité précise de produit.
Après cette batterie de tests, nous sommes maintenant certains que notre produit résiste aux bactéries, qu'il peut être conservé des mois sans que sa qualité ne soit altérée, qu'il est bien toléré par la peau et efficace, mais ce n'est pas fini ! Quelle est la suite ?
La formule est évaluée par un toxicologue pour s'assurer qu'il n'y a aucun danger pour le consommateur en fonction de la dose utilisée. Pour un bébé, par exemple, un produit va pénétrer beaucoup plus facilement, dû à sa peau fine, il faudra donc y faire particulièrement attention.
Pendant les tests, nous allons également vérifier que la formule est industrialisable. Il faudra respecter un mode opératoire précis pour que la Production puisse fabriquer le même produit avec des outils différents. Un ingrédient peut avoir un impact sur la formule entière, tout comme l'ordre dans lequel ils sont ajoutés.
Enfin, nous réalisons un test de compatibilité pour vérifier que la formule ne sera pas altérée par son contenant et inversement, que le produit ne fuit pas ou que les étiquettes ne se décollent pas…
La mission du service R&D se termine quand le produit, ainsi que son packaging, sont validés et qu'ils peuvent ainsi partir en fabrication.
Insolite : comment tester l’efficacité d’un déodorant ?
Pour tester un déodorant, nous demandons aux panélistes de porter un t-shirt en coton et de se laver avec un savon spécial sans parfum avant d'appliquer le produit. 12 heures plus tard, les volontaires vont poser leurs aisselles contre un tuyau, et c'est un nez de l’autre côté (souvent un œnologue) qui va examiner l'odeur de la transpiration.
Le saviez-vous ?
Il faut en moyenne de 18 mois à deux ans pour développer un produit cosmétique et le coût des tests est en moyenne de 3000€. Il faudra compter entre 5000€ et 7000€ pour un produit cosmétique destiné aux bébés ou aux peaux matures. En détergence, on parle de 8 à 12 mois de développement.
*Crème onctueuse anti-âge : D’après un test d’usage réalisé sur 22 volontaires ayant appliqué le produit 2 fois par jour pendant 28 jours.
*Routine nutrition : Test d’usage réalisé auprès de 23 volontaires pendant 21 jours.
*Gel nettoyant détoxifiant : Test d’usage réalisé auprès de 22 volontaires 2 fois par jour pendant 21 jours.
